2022: nouveaux départs à St-Anne-St-Remi

Au CHIREC sur le site Ste-Anne-St-Remi, le service des urgences et les hôpitaux de jour gériatrique et oncologique viennent d’être largement remaniés. Cela méritait bien l’organisation par le Conseil Scientifique, ce 19 novembre, d’un symposium axé sur les deux disciplines concernées.

Le Dr Kenneth Coenye chef  du  service  des  urgences et le Dr Bruno Vandermeersch, gynécologue et coordinateur du programme de soins oncologiques, dirigeaient les débats.

En première partie, le Dr Christophe Marchal, orthopédiste et chef du pôle locomoteur, a expliqué que la fracture de hanche du patient âgé est systématiquement traitée par chirurgie. Le matériel mis en place varie selon la localisation de la fracture par rapport à la vascularisation de la tête fémorale. Les bénéfices pour le patient sont la verticalisation et la remise au fauteuil précoces, la reprise plus rapide de l’autonomie et le moindre risque d’ulcères de décubitus.

Urgences gériatriques et pédiatriques
Le patient âgé est souvent fragile et porteur de comorbidités. Il faut donc le considérer dans une optique d’orthogériatrie, a insisté le Dr Reine Ngoulie, gériatre. Cela suppose une évaluation globale du patient préalable à la chirurgie et au besoin une stabilisation. On prévoit aussi un suivi post-opératoire multidisciplinaire par l’anesthésiste, le chirurgien et le gériatre. A plus long terme, même au-delà du retour à domicile, le relai est pris par le service de réhabilitation.

Le Dr Julie Leuris, pédiatre, a illustré les urgences respiratoires de l’enfant. Beaucoup d’éléments cliniques permettent d’avancer dans le diagnostic différentiel, avant d’en venir aux examens paracliniques. Encore faut-il ensuite appliquer le traitement adéquat.   

Face aux urgences psychiatriques, le Dr Rodolphe Van Wijnendaele, psychiatre, a décrit les signaux à ne pas manquer (« red flags »). Les pièges et la menace ne sont pas toujours là où on les pense. La situation socio-économique du patient, par exemple, peut constituer un facteur de risque important de développement de troubles psychiatriques, et d’évolution péjorative de ceux-ci. Les antécédents aussi. Tout en observant minutieusement le patient, on doit apprendre à poser les bonnes questions et essayer de créer une relation thérapeutique.

Avantages de l’hôpital de jour
Après la pause et la visite de l’hôpital de jour, la kinésithérapeute Delphine Burlot a détaillé les avantages de l’exercice physique pour le patient en traitement pour un cancer. Ces avantages sont nombreux : soutien psychologique, développement d’un réseau social, maintien de la musculature et de la mobilité, … Elle a décrit le programme d’activité physique et le Fiets Labyrinth, vélo d’intérieur qui permet de pédaler devant de nombreux paysages défilant sur écran. 

Chez les patients cancéreux. La demande de traitement « à domicile » est croissante, a expliqué le Dr Jose Carvalho Pais, oncologue. Cela présente une série d’avantages sur le plan social, la qualité de vie, les rapports avec le médecin traitant, … On doit choisir le médicament adapté à la tumeur du patient mais aussi à l’hôpital de jour. Il faut bien éduquer le patient à son traitement et entretenir des contacts étroits avec le médecin traitant. Le rôle de l’infirmière coordinatrice et de la pharmacie clinique est capital. Le suivi de la toxicité est important. Le Dr Ngoulie a montré l’intérêt de l’hôpital de jour gériatrique. On gagne en autonomie du patient et on diminue la mortalité. Après une évaluation approfondie du patient vient une concertation pluridisciplinaire préalable, impliquant le médecin traitant. La réunion s’est achevée sur un échange très fructueux.