Le Pr Elie Cogan, Professeur émérite de Médecine interne et Consultant au Service de Médecine interne à Delta, a été nommé en avril dernier Coordinateur de la Recherche Clinique au CHIREC. C’est à ce titre qu’il s’exprime et nous explique en quoi la Recherche Clinique fait partie intégrante de la qualité des soins, ce qu’est la Recherche Clinique au CHIREC, et enfin, ce que cela signifie pour les médecins de première ligne.
L’impact de la recherche clinique dans une institution hospitalière
La qualités des soins est directement liée à l’enseignement au lit du malade et à la recherche clinique. Trois éléments indispensables du trépied.
Cette interdépendance implique comme dénominateur commun la rigueur de la démarche et un suivi rapproché du patient, en particulier l’acuité du diagnostic et l’accès aux traitements les plus modernes. Le suivi concerne aussi une attention soutenue quant à la survenue d’effets indésirables éventuels, et ce encore plus lorsque le patient est inclus dans une étude clinique.
Il s’agit donc de promouvoir une culture de soins, le patient étant réellement au centre des préoccupations.
L’enseignement clinique constitue un complément théorique indispensable imposant aux cliniciens le maintien d’un haut standard de connaissances et une remise en question de celle-ci.
La recherche clinique au CHIREC
Une partie importante de la recherche clinique a été développée en oncologie, en particulier grâce au dynamisme du Pr Thierry Velu. Dans le domaine de l’oncologie, plus encore que dans d’autres spécialités, l’accès aux nouvelles molécules ne peut se faire que dans le cadre d’essais cliniques. Ceci permet que les patients puissent bénéficier des traitements les plus novateurs. Il s’agit le plus souvent de protocoles multicentriques sous un contrôle strict des comités d’éthique.
Mais la recherche clinique ne se limite pas à l’oncologie. De nombreux projets concernent un nombre important de disciplines tant médicales que chirurgicales bénéficiant du soutien de la Fondation Care, le fonds de recherche du CHIREC.
Indépendamment de cet accès à des molécules novatrices, il s’agit aussi de pouvoir évaluer de nouveaux outils diagnostics, voire de publier des faits cliniques. Cela est également une façon de démontrer son intérêt pour la réflexion clinique.
En introduisant le mot CHIREC dans la base de données PubMed, on note une augmentation importante des publications au cours de ces dernières années plus de 65 articles depuis 2022 ayant un membre du CHIREC comme co-auteur.
Qu’est-ce que cela signifie pour le médecin traitant ?
Il est indispensable que le médecin traitant soit impliqué dans l’accompagnement de son patient avant même que ce dernier ne participe à une étude clinique. Sa place doit arriver très tôt dans le processus, à savoir au moment où un protocole d’étude est proposé au patient.
Le médecin traitant doit en effet être mis au courant du protocole proposé de sorte qu’il puisse éclairer complémentairement non seulement son patient mais aussi le spécialiste en charge de l’étude.
Un deuxième aspect que le Pr Cogan souhaiterait développer dans le cadre de sa mission est de constituer une plateforme permettant aux médecins généralistes de prendre connaissance des protocoles en cours au CHIREC. Ceci pour en faire éventuellement bénéficier leurs patients.