Cancers de la prostate : le Chirec innove avec une approche originale de Radiothérapie

CCI_logo500pxlogo_urologie

Le Cancer de la prostate (CaP) est le cancer le plus fréquent (chez l’homme) et il est de ceux qui peuvent influencer le plus la qualité de vie à long terme.
La Radiothérapie intervient très souvent dans les prises en charges, soit à titre exclusif (Brachytherapie (BT) par implants d’Iode125 ou Radiothérapie externe (RTE)), soit à titre adjuvant ou de rattrapage après chirurgie, soit à titre de soins de support.
Les progrès thérapeutiques ont fortement réduit la mortalité, nécessitant d’autant de réduire les effets secondaires des soins délivrés. Ces effets secondaires sont essentiellement urodigestifs ou dysfonctionnels érectiles. Les techniques innovantes en RTE ont porté sur la réduction des doses aux organes critiques sensibles que sont le rectum (particulièrement sa paroi antérieure) et la vessie (au niveau du col vésical) tout en augmentant les doses aux organes cibles (prostate, vésicules séminales etc.). Les CaP se développent d’ailleurs plutôt dans la partie périphérique et postérieure de l’organe… et donc à proximité de la cloison rectoprostatique (Aponévrose de Denonvilliers) et du rectum tout proche.
Depuis 2010 aux USA et 2011 en Europe est venue l’idée d’introduire des espaceurs dans cette cloison entre les deux feuillets de cette aponévrose. Constitués d’acide hyaluronique ou d’hydrogel biocompatibles, ils sont implantés par voie transpérinéale sous échographie (comme pour une BT). Ce geste, très peu invasif, se réalise en ~ 20′ sous sédation ou AG. La tolérance est excellente et la résorption du matériel se fait en 4-6 mois pour les ballonnets que nous utilisons régulièrement à présent depuis le 5 juin ; le cinquième patient ayant bénéficié tout récemment du dernier implant le 2 avril 2015.
En effet, après formation par le concepteur du dispositif, le Pr Paz, nous avons reçu la validation pour cette technique réalisée actuellement par le Dr A. Corbusier.
Ce dispositif est utilisé en routine et remboursé en Allemagne et en Suisse. D’autres pays européens sont eux aussi en attente de remboursement suite aux certifications FDA et CE°.  En Belgique, l’INAMI-RIZIV a délivré un code de notification mais aucun remboursement n’a encore été octroyé.
Le Comité des dispositifs médicaux du CHIREC en a autorisé récemment l’usage clinique sous couverts d’évaluation et d’enregistrement observationnel.
Les patients redevables de radiothérapie exclusive (BT ou RTE) qui présentent des risques de morbidités vasculaires ou digestives (ATCD divers, obésité majeure ou anatomie à risque sur la paroi antérieure du rectum,…) sont informés de la possibilité d’accès à cette solution élégante, originale et peu invasive. Son utilité est non seulement reconnue mais son efficience a fait l’objet d’études médico-économiques qui ont reconnu aussi l’excellent rapport cout-efficacité.
Quatre autres centres belges sont intéressés par la démarche et désireux de débuter rapidement cette technique.

Les avantages sont multiples :

– diminution drastique de la dose au rectum et donc des effets secondaires rectaux,
– augmentation de la dose à la partie postérieure de la prostate pour plus d’efficacité thérapeutique,
– diminution du nombre de séances par augmentation des doses par fraction délivrées journellement sans risque de toxicité accrue,
– accès aux techniques de radiothérapie stéréotaxiques sans recours à des équipements lourds coûteux.

Pour toute information complémentaire, vous pouvez contacter le service de Radiothérapie du Chirec Cancer Institute (CCI) au 32-(0)2 434.46.03

Pour en savoir plus sur le cancer de la prostate:  cliquez ici

Dr Richard Burette M.D.
Radiothérapie Oncologie- Curiethérapie

ProstateAprostateBprostateC