Une clinique d’hémato-oncologie ouvre ses portes au Chirec

Le projet que met en place le Chirec est de développer l’aspect oncologique de l’hématologie, en collaboration avec d’autres spécialités.

En dehors des leucémies aiguës et des greffes de moelle osseuse, le Chirec prend désormais en charge toutes les pathologies hématologiques malignes. « La clinique d’hémato-oncologie prend en charge les tumeurs, les leucémies chroniques, les lymphomes et les myélomes multiples ainsi que d’autres pathologies telles que les syndromes myélodysplasiques et myéloprolifératifs. Le fait de pouvoir traiter toutes ces pathologies au même endroit permettra au patient de se sentir pris en charge de manière globale par l’institution. C’est ce secteur médical qu’il manquait au Chirec. Ce vide est donc maintenant comblé »commente le Dr Khalil Kargar, oncologue sur les sites de Delta et de Ste-Anne St-Remi.

Hématologues indispensables
« Il y a aujourd’hui beaucoup de nouveaux traitements et il y a une séparation stricte par l’Inami entre l’oncologie et l’hématologie », rapporte l’hématologue. « Tous les nouveaux médicaments hématologiques ne peuvent plus être prescrits par les oncologues, et vice versa. D’où l’importance d’avoir des hématologues au sein de l’hôpital. »

Au niveau de l’hospitalisation, les pathologies traitées ne requérant pas d’isolement, les patients sont hospitalisés dans le service d’oncologie et ce aussi bien sur le site de Delta que celui de Ste-Anne St-Remi. L’hospitalisation de jour se fait également sur les deux sites, tout comme les activités de consultation. Quant aux concertations oncologiques multidisciplinaires, elles se tiennent uniquement sur le site de Delta afin de regrouper tous les cas sur un seul site.

Une prévalence croissante
Si le développement d’une activité d’hématologie est aujourd’hui incontournable au Chirec, c’est également parce que l’on assiste à une croissance de la prévalence de ces pathologies. En outre, avec l’arrivée des nouveaux traitements, la survie des patients a également augmenté, avec des suivis plus longs dans le temps. « Par exemple, dans le cas d’un myélome multiple stade III, l’espérance de vie il y a vingt ans ne dépassait pas deux ans. Aujourd’hui, j’ai régulièrement des patients qui sont encore en vie plus de dix ans après le diagnostic », relate le Dr Kargar.

« Les traitements sont par ailleurs aussi plus faciles à supporter, tant sur le plan physique que psychique », ajoute l’hématologue. « Et de plus en plus de traitements peuvent maintenant être administrés par voie orale. Hormis pour les greffes de moelle ou les leucémies aigües, les traitements en IV sont de mieux en mieux tolérés. »

Mais qui dit traitements plus légers pour le patient, ne dit pas nécessairement plus simples pour le médecin. « Les traitements deviennent de plus en plus coûteux et de plus en plus pointus. Il est donc essentiel de pouvoir donner les bons traitements aux bons patients et de les arrêter ou les changer au bon moment.»

Et prochainement…
Par ailleurs, dès le mois de mars, une clinique Prévention & Dépistage des Cancers ouvrira également ses portes au sein du Chirec. La consultation que proposera cette clinique vise à établir un profil de risque, de recommander et d’organiser une série d’examens et de consultations spécialisées. Notons qu’elle est ouverte à tous, avec ou sans facteur de risque particulier de cancer et que les résultats de ce circuit dépistage sont transmis au médecin généraliste.

Chirec Cancer Institute
02/434 46 62
institut.cancer@chirec.be